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Jour 8

10h58

Il faisait beau ce matin puis la pluie est venue dans son gris manteau mais pas trop gris non plus. Le temps est donc à la réparation des quelques dégats materiels que nous avons affrontés hier. Soit l'innovation dans la dame de nage.

*Un fait réel

*Un premier test de solution conceptuel

*Une nouvelle approche, un nouveau paradigme

mort aux pont !

23h57 N 47 18 09 E O 22 11

Vous l'aurez compris, la journée a été dure. A chaque passage de pont des rafales de vent de face nous ont agréssé sans raison. Nous avons fini, souvent exténués de fatigue et remplis de desespoir face aux ambitions que nous avions et à la réalité qui s'imposait à nous. Cette journée fut dure mais nous l'acceptons.

Guère epais. Sur le Tox du soir, un de nos follower a evoqué l'idée que nous naviguiions de nuit pour arriver à temps au festival D. Cette suggestion nous invita à nous imaginer faire cette mission de protection de nos superdatas en temps de guerre . Fini la navigation en plein jour, finis les feux du soir pour nous rechauffer. Ce remake de Apocalypse Now et Into the wild se deroulerait uniquement de nuit et sans effets spéciaux. Chicco a ressenti un peu d'ennui. Roberto à vecu cette journée comme celle d'hier. Nous avons peu progressé. Nous bivouaquons sur une île en face de Bréhemont . La nuit est claire, il n'a plus de vent. Il fait froid et humide.

Le repas du soir a été memorable, par 2 fois fois, les pâtes que nous avions cuites se sont retrouvées au sol au moment de l'égoutage grâce une inovation retrograde de la casserole de camping. Nous avons mangé les carottes apportées par Choko avec la sauce qui aurait accompagné les pates.

L'extinction du feu de camp a donné l'opportunité de création d'une pièce sonore. Demain sera une belle journée : soleil et peu de vent de face.

Jour 9

depart à l'aube

L'avantage du froid, c'est qu'il vous reveille tôt et ne vous invite pas à rester dans vos rêves.

sauvetage bambou.

D'un élan d'entropie, nous avons voulu adopter un enorme bambou sec accroché aux arbres dans un virage ligérien. Nous ne dévions que rarement du stream car nous recherchons la performance. Mais cette fois-ci, nous nous sommes dit que ça pourrait changer le traintrain. Ce fut un echec, mais une belle aventure. Nous avons lachè l'affaire en nous disant qu'on en avait pas vraiment besoin après tout. 5 minutes après, Roberto cassait notre perche de bambou à un passage de pont.

sécurité chemise blanche greenpeace.

Au passage de la centrale d'Avoine, nous avons réussi a faire sortir de sa guerrite, un vigile en chemise blanche. Peut etre est ce dû au rado et au ciré jaune + echarpe arcenciel arborbrée par Roberto

il n'y à pas de mauvais temps il y à des mauvais vêtements.

Ce proverbe norvégien aurait pu être la parfaite illustration de cette journée

reussage d'animatrice d'enfants.

Peu de contact avec des êtres humains sur le rado. Sauf aux arrivées, comme aujourd'hui où notre équipage a fait rever 10 enfants de 8 ans et leurs animatrices.

déchéance civilisatrice

Nous avons craqué. Nous voulions une douche chaude. Alors nous nous sommes arrété au camping de Montsoreau. Manque de pot, c'est un 4 étoiles. Roberto a commencé par faire quelques longueurs dans la piscine, puis les deux compères sont allé TOXer en terasse de bistrot, puis restau. C'est l'engrenage infernal qui nous ramène à la civilisation. Heureusement Chico regréta vite la chaleur du feu de bois à même la plage au confort juste tempéré d'une auberge estivale en plein automne. Nous ne sommes pas totalement engloutis dans Babylone.

merci à Ping

D'avoir bien voulu decaler le festival D d'une semaine. C'est vrai que ça aurait été domage de le faire sans nous : nous n'avons pas encore dépassé Saumur et le festival aurait eu lieu dans 3 jours. Mais de là à decommander 200 exposants, annuler toutes les rservations, negocier avec le lieu Unique et les partenaires, dont BNPO ParisBas un changement de calendrier, modifier à la main les dates sur tous les flyers, et gerer toute la com...c'est beaucoup ! Il est vrai que les datas que nous transportons sont d'une importance vitale pour le succès de la Révolution en Carton, mais quand même, c"est un beau geste.

to do 4 the next Inovation Step

Jour 10

Tombola à la noix et projet-bidons pour le festival en carton

sera le nom de notre stand au Festival D

nous vous proposerons : -peut-être des boissons rafraichisantes -dégustation de noix sauvages -démonstration de cardage de laine de mouton mort -vente aux enchères des objets mythiques ayant servi à l'exploit -fabuleuse tombola secrète et chiffrée (le tout à un prix défiant toute concurance)

croissant du matin

Avant de retourner dans l'Aventure/Exploit qui est leur raison de vivre du moment, Chico et Roberto se sont laissé allés une dernière fois aux futilités de cette société consumériste occidentale.

2014 : code du portillon du camping

Après avoir plié notre tente humide de la bruine de ce jeudi matin, nous avons chargé le radeau et fermé une dernière fois le portillon à code qui permet l'acces à la Loire depuis notre camping de luxe. De ce passage à le civilisation, Chico en rapporta un beau rhume, sans doute du aux miasmes inconnus auquel lui et son peuple n'avaient jamais été exposés.

balises de stream

Un peu avant Saumur, les forces de l'ordre ont balisé le lit de la Loire pour assouvir leur passion pour le controle et les frontières. On chambre un peu, mais ces bouées rouge et vertes nous ont bien aidé à lire le stream (car ce chenal se base sur la forme du courant principal qu'on appelle entre nous le "main stream").

phobie du frein à main qui lache

Saumur est une très joile ville depuis la Loire. Notre dérive nous en appris plus sur les enormes poutrelles métalliques qui se cachent 10 cm sous le niveau de la loire au passage du pont ferovière. On en sait plus sur cette phobie de frein à main qui lache, celle qui pousse certains automobilistes à se galérer à garer leur char perpendiculaire à la pente des quais-parking, plutôt que de prendre une des 50 places libres face au fleuve.

14h32

Nous passions le dernier pont de Saumur sous les yeux ebahis de trois techniciens de surface de l'autoroute qui au peril de leur vie ont garé leur véhicule de fonction sur la bande d'arret d'urgence et nous ont observé jusqu'à ce que nous disparaissions à l'horizon. Ce dernier pont de Saumur, c'est la nouvelle fin de mission que nous étions fixé après avoir fait le compte des kilomètres vraiment parcourus après nos 3 premiers jours de voyage.

bonzai miazaki

Le temps gris, pas trop frais, avec un peu de vent n'avait rien d'inoubliable. Heureusement que la Loire raclant les berges decouvre les racines des arbres qui inventent tout ce quelle peuvent pour stabiliser le tronc et les branches quelles supportent. Et ces petites mousses duveteuse qui parsemment les caillou vous font penser à une sorte de temple abandonné.

spectateurs peut-être nu

Quand on dérive sans bruit le long des bras tranquilles à quelques mètres des roseaux protecteurs, on risque souvent de debusquer un castor, une famille de canards, ou un couple de vieux hommes presques nus en pleine nature.

bateaux fantômes

Les chassous du coin sont très inventifs pour transformer leur toue/plateforme de tir aux canards en tanks de la tempête du desert. Filet treilli, roseaux tréssés, branches d'arbres en pate Fimo... ils sont d'une créativité sans limite et une source d'inspiration constamment renouvelée pour nous qui révons dejà au rendu esthetique de la version 2 du radeau.

pêcheur de la chasse à grande moustache de la dgsi et un bateau noir

Ils ont beau etre creatifs, certains sont passablement eméchés (et sans doute armés, non?) d'autre un peu trop straight paradent sur un bateaux puissant tout peint de noir mat, moteur peint en noir mat, moustache impeccable fendant l'air et nous ignorant totalement. Celui là, on est content de ne pas avoir de contact avec lui.

noix

À défaut de trouver des vers de terre roberto s'est penché sur les noix. Il était ecratelé entre son rêve du chasseur/cueilleur et son envie de commercer des noix sur le stand du festival D. Dans un geste d'amitié avec la nature, il a volontairement laissé quelques noix qu'il aurait pu prendre pour les laisser aux animaux sauvages.

même pas de soleil

Sauf vers la fin du Tox, avec un beau coucher de l'autre coté de la rive...

Jour 11

le voyage au Lu.

Reveil paradisiaque.

L'île du Pistolet où nous avons bivouaqué s'est avérée être accueillante. Nos voisins les moutons nous ont laissé dormir. le chassou moustachou n'a pas debarqué en nous reprimandant pour le feu de camp. le soleil a seché la toile de la tente et nous a chauffé le cuir pour le dernier chargement.

Decouverte du bras

Nous avons commencé notre dernière matinée de descente en nous frayant un chemin dans une petite boire Loire, avec quelques petits slaloms de niveau 1 entre les arbres allongés dans l'eau.

Dérive vers le desamiantage

Nous avons ensuite rejoint le lit principal du fleuve et longeant la cote sud. Pas vraiment pressés d'arriver à Gennes où la séparation des modules et le demontage de la partie à exposer se déroulera sur une cale anonyme.

Les copains d'abord

Nous n'avons pas vraiment cherché la compagnie des humains sur cette descente, mais ce vendredi matin, trois copains sur un kayac sont venus nous taper la discute. Eux étaient munis d'un cubis de vin. Notre came, c'était plutot la bière. Mais, malgré ce fossé de civilisation, nous avons sympathisé.

Resto chez Jean Pierre

Arrivé à terre, nous avons comme pour l'arret precedent recherché un bar PMU pour nous fondre avec les autoctones. Nous inspirant de nos co-mariniers, nous commandâmes un pichet de blanc local (2 euros le pichet!) puis rapidement, nous engageâmes la discussion avec la taulière pour qu'elle nous indique un point d'eau où nous pourrions chasser l'antilope, ou un resto.

La description qu'elle nous fit du commerce de jean Pierre nous séduisit immédiatement : "Jean Pierre ouvre quand il a le courage. je pense qu'il doit etre ouvert aujourd'hui. On y mange bien " Elle avait dit juste.

Expo photo dans le jardin

En retournant vers la cale ou nous avions laissé la garde de nos embarcations à Pouicpouic. On sommes tombés sur une expo photo en plein air. L'idée est bonne, l'atelier du fond du jardin nous inspira et un des dyptiques mettait à l'honneur un endroit bien precis de notre cité johannique.

Embrouille de péchou

Nous n'avons pas vraiment cherché la compagnie des humains sur cette descente, mais ce vendredi matin ça se bousculait au portillon. Après la desolidaration des deux modules (et par la même le déchirement de nos coeur) nous sommes partis garer le module qu'on allait laisser à Genova. Nous n'avions pas vu (c'est vrai) les deux lignes d'un péchou sur notre chemin. Nous sommes passés à coté mais pas trop loin. Je trouve qu'il en a fait beaucoup de grognonage et de bougonnerie. Il surjouait un peu la rudesse des hommes du fleuve frustrés par quelque chose d'intérieurement profond. bâtard de barbare! Enfin, il nous a bien pourri. Il faut de tout pour faire un monde. C'est vrai. Il faut de tout pour faire un monde.

Démontage et chargement

Parfait timing pour le saut de puce. A peine nous avions fini le desossage pour transport de l'oeuvre que nous comptions présenter au festival D que le véhicule au pétrole arrivait. A partir de ce moment, on ne pouvait plus chambrer les mariniers en carton du festival de loire qui se font hélitreuiller à coup de kiloeuros et d'hectolitres de kerozène leurs embarcations traditionnelles vers les berges lissées de la ville au vieux Sergio. En mettant un fut dans le coffre du van, nous entrions dans la grande famille des "fakers"

Autouroute, Shell, bouchons, stationnement

Retour à la société des Hommes. Préchauffer les bougies, allumer le contact, passer de justesse sous la barrière anti-gitans à 2m, trouver l'autoroute, trouver du carburant, gruger le péage pour passer avec les véhicules inférieurs à 2 m de haut, attendre que les bouchons se fluidifient, les doubles rond-points nantais, le stationnement impossible pour le char d'assaut à proximité du lieu unique.

LU

Une fois le cul du camion collé à la porte de chargement de la salle d'expo, nous avons dechargé les matériels comme de vulgaires intermittents.

Ibniz

Bye bye des envolées de cygnes Hello grosse techno 8 bit saturée sur les sound systems à batteries au plomb.

La Maison du gadjo.

Quel plaisir de ne pas être obligé de se courber en deux pour entrer et sortir de maison. Quel plaisir de se laver avec de l'eau chaude. Quel plaisir de se laver les cheveux. Quel plaisir de traverser Nantes. Ou quel plaisir de se réveillé tout habillé sur un canapé.

Jour 12

carton sur le festival

Reveil paradisiaque.

3 pratos au lieu de deux

2m carrés nous étaient alloués, nous en occupons 1O. Notre radeau, les divers éléments d'innovation, le bar clando, Le gegerpinode sound system et bientot notre tente qui sèche. Le tas de noix diminue de plus en plus. Bientot, nous pourrons faire un feu de camp sur site. Il y a quelques années, nous avons grillé des sardines au LU pour remettre les palmes de la créativité numérique, ce soir nous grillerons du makers en gloire au Massachoussette Institute of Technology.

La Bomedia 2000 en force.

Benito presente son wikikipiano, Antonio presente sa small turbine, et le radeau represente tout court. Les spectateurs sont medusés. Ils achètent à prix d'or les noix glanées sur l'île pistolet et deploient tout leur potenciel de nuisance pour pousser le FRAC à acquerir dans ses collections notre radeau. Cheval de Troie en bidons pour une intrusion en brute force dans le monde de l'art institutionalisé.

Jour 13

toujours en place

Cross Rafting

Ce festival en carton n'aura pas été vain. En plus de la notoriété que nous avons acquise en Pays de la loire. Du haut de la première marche du podium où nous a propulsé le jury de la digitale week [TM] et les organisateurs de la NanteizMakerfair [R], nous avons pu apprécier le panorama de la création contemporaine comme offerte à nos pieds. Mais nous n'avons pas oublié d'où nous venions et toujours nous avions une oreille bienveillante qui écoutait ce que nous criaient les petits . C'est ainsi qu'un jeune ouvrier en blouse bleue qui presentait une sympathique machine à cocktail (beaucoup plus encombrant qu'un shaker) nous lança l'idée de créer le cross rafting [CC]. A l'image des échanges de livres dans les rues des villes ou les lieux associatifs des campagnes, nous pourrions laisser des radeaux dans les voies fluviales. C'est ce que nous allons faire avec le module 2 que nous avons laissé à Gennes. Guillermo de Nantes est sur les rangs. Voici le point GPS du lieu exact du stationnement.

Maudits des dieux

Nous quittames Saint Herblain à l'aube et nous lançames sur les autoroutes gratuites de Bretagne. La route du retour était truffée de RG en civiles qui se cachaient très mal. Nous les avons tous tricar. Meme ceux qui s'étaient deguisés en adolescents se galochant appuyés sur une une 306 Nous nous gossames fortement d'autant plus que nous avions accompli notre mission de livraison securisée de datas sensibles. Chico et Benito à la place des morts, Roberto, au volant et derrière eux, le module 1 en version epanouie nos bacs à ravitaillement, nos bidons étanches , le Velogliph et le Wikikipiano. A Gennes, nous retrouvions avec soulagement le module2 et la kayac de Dom que nous avions abandonnés.

Un rapide repas chez Jean Pierre nous rempli la panse. Nous vous conseillons plutôt la morue que le poulet. Nous restions du coté gitan de la barrière et fixions le kayac à la sangle à même le toit du cametard. Un choix, pas forcément judicieux, nous fit prendre la route sud du bord de Loire. Et là, sans doute pour tester notre foie, ou notre foix, les dieux firent soufler un gros vent de face sur le camion remontant le courant. C'est le fameux vent d'est que nous avons prié des jours durant. Celui qui aurait poussé le radeau. celui qui aurait amené du soleil et du temps sec. Mais là, c'est celui qui faisait vibrer les sangles qui resonnaient dans la coque du kayac, qui resonnait à son tour sur le toit en tôle certifié Citroen 1989.

Slow moving

Aujourd'hui, nous avons enfin vidé le camion. Wikiki et le veloglif sont au credo, le radeau est dans le jardin de roberto et nous avons enfin eu acces à nos fringues pour les laver. Déjà une version 2 est en route. Déjà des invitations dans les festivals d'art contemporains internationnaux fusent. Par où passer pour aller en radeau jusqu'à Maribor ? Ce matin, à la radio, Ségolène annonçait un remboursement kilomètrique de 25 centimes du kilomètres pour les vélos et 1 euro par kilomètres pour les déplacements en radeau vers son lieux de travail. Plus besoin de kickstarter [TM], nous avons trouvé notre mode de financement.

Remerciements:

La brasserie Octopus pour nous avoir fourni des flotteurs indestructibles, et nous avoir abreuvé de bonne bière pression. Le CKCO pour les bidons étanches et les gillets de laine, La ressource AAA pour le pret du ciré Guy Cotten qui a sauvé la vie de Roberto, Benito pour ses bottes qui ont sauvé la vie des pieds de Roberto et le saut de puce final, L'amystère du petit dejeuner pour les croissants et la vidéo au 500000 vues, Carlotta, Geremio et Segalana pour les support psychologique et les rillettes, Dom pour le kayac, Geremio pour partager son bob avec nous, Jose pour ses créations numériques qui nous ont permis de mettre en ligne notre blog et nos photos. A tox qui nous a fourni une excellent mode de tchat Tous nos followerz et toxeurs,

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