Jour 3
Aucun villageois n'est venus nous inviter a imiter le cri du cochon hier soir. Cette plage à proximité des terrains vagues était donc un excellent choix. Nous avons pu apprécier depuis notre tente les rafales de vent d'ouest que nous n'avons pas eu à combattre en radeau. Au réveil, le rayon de soleil aurait pu aider la toile de tente à sécher avant que nous ne la pliions. Puis il a plut. Nous avons donc rangé la tente encore humide dans un sac poubelle (etanche) avant de lever le camps. Les hirondelles étaient toujours là. Toujours bloquées sur proce55ing ou Egregor Nous avons ramé sur cette nappe huile à la recherche du stream. Nous l'avons trouvé, puis perdu, puis des oiseaux noir et blancs que nous n'avions pas encore vu sont apparus, puis il a plu, puis on a entendu du reggaeton au milieu de nul part, puis il y a eu du soleil, puis on s'est apperçu que c'est la guiguette de Baule qui écoute la musique très fort, puis on a eu faim et on a chauffé une soupe aux vermicelles sur le pont, puis on a passé le pont de Beaugency, puis on a ramé, ramé, ramé. Je ne pensais pas qu'on ramerait autant.
J'avais pris plein de livre en pensant bouquiner. En fait, non. Il faut ramer.
Peut etre est a cause de notre vie d'avant que nous ramons. Peut etre qu'après quelques jours de navigation nous nous laisserons deriver hors du stream et nous laisser echouer pendant des heures, des jours sur un banc de sable. Mais pour l'instant, nous avons ramé sur ce grand étang que devient la Loire 4 kilomètres en amont de la centrale de l'electricité de France du général de Gaulle. Tout ça pour refroidir une turbine. En plus, on a du sortir de l'eau tout notre matériel pour le deplacer sur la terre ferme sur 200m. En plus, il était tellement tard, et puisqu'on ne voulait rater sous aucun pretexte notre TOX Conférence 2.O, on a du monter le camp sur place. En plus, il y a 4 lignes hautes tension à 20 mètres au dessus de notre tête. On va dormir dans un four à micronde bombardé par des morceaux d'uranium fraichement eclatés. Merci EDF. Alors qu'en plus, on vit en pleine souverainté energétique avec notre panneau solaire. C'est un comble.
Vivement demain et le retour au fleuve et aux proce55irondelles.